Lundi 17 mai 1 17 /05 /Mai 13:27

Il y a des souvenirs qui ne s'effacent jamais.......

Je venais juste de passer mes 18ans, et tous les jours, en ce mois de juillet je prenais le train pour Carcassonne, afin d'y prendre mes leçons de code. Une séance le matin, et une autre l'après-midi, et durant la pause, je flânais en ville dans les rues ombragées ou les parcs rafraichissants.

Son premier sourire, c'est en levant les yeux de mon livre que je l'ai vu, un sourire plein de tendresse, juste un petit déplacement de ses lèvres, et des yeux qui pétillent, d'ailleurs, je me suis retourné comme s'il ne m'était pas destiné, cherchant un homme qui aurait été derrière moi. Je repris ma lecture, troublé, mais c'est comme si je sentais son regard sur moi, à moins que je ne l'espère plus que de le sentir. Mes yeux quittent alors les mots sur la page, lentement je tourne la
tête vers elle, et à nouveau, un sourire qui fait battre à mon coeur la chamade. Elle lit aussi, ou plutôt, elle a un livre posé sur ses genoux. Commence alors entre nous ce petit jeu de regards, mais le sien est beaucoup plus "franc" que le mien, elle me fixe, m'invitant certainement à me lever pour aller lui parler, mais je suis paralysé; mes 18ans me pèsent, ses 45ans (entre 40 et 50) lui confèrent une assurance que je n'ai pas encore avec les femmes. J'ai bien sur une copine, de mon age
avec qui les après-midi champêtres sont très coquins, mais là, je me demande quoi faire, comment le faire, je doute.........

Elle se lève, range son livre, ajuste son sac, et d'un pas décidé et léger se dirige vers moi -mon dieu!-, passe prés sans s'arrêter prés de moi, et continue son chemin........ c'est comme si son passage s'était fait au ralenti, comme dans un film, quelques pas encore, et sans ralentir sa marche, elle jette un regard sur ma personne.......

Cette fois, je fonce, je me lève et lui emboite le pas, oui, je fonce, mais pas bien loin, je ne fais que la suivre sans savoir ou le destin va nous mener. Apres le jeu des regards, c'est celui du chasseur qui suit sa proie, même si je me demande à cet instant qui est réellement la proie.

Un croisement, elle marque un temps d'arret........ et moi j'arrive presque à sa hauteur..... elle se retourne vers moi, et c'est elle qui m'aborde en me demandant une chose presque incompréhensible, je comprends quelques brides de mots, en anglais. A ce moment, on regrette de ne pas avoir été plus attentif durant les cours d'anglais, mais à force de geste, de mots simples, nous arrivons à nous comprendre, il ne me reste qu'à la conduire à un bureau de poste pour qu'elle poste son courrier.

Je passe sur l'épisode de la poste, ou durant de longues minutes je me suis demandé si les sourires n'étaient au final destinés qu'à lui rendre service, mais en sortant elle m'invite à partager un verre à la terrasse d'un café.
-une verre de vin blanc et un coca
je garde en souvenir, et la commande, et le regard du serveur sur nous, comme si lui, avait déjà compris!

Il faut avouer que c'était une belle femme; dans sa robe légère d'été on devinait des formes génereuses, une poitrine opulente qui bougeait au moindre mouvement....... mais ce qui me troublait le plus, c'était sa peau blanche, qui tranchait avec les filles du sud.

Le temps passait, trop vite, et l'heure de mon rendez-vous à l'auto école approchait, je tentais de lui expliquer, et au moment de partir, je me suis demandé si elle avait tout compris. Je la quittais à la terrasse, et c'est elle qui me déposa une petite bise sur la joue. Un dernier regard, de longues minutes à regretter de ne pas être resté, et j'étais déjà assis devant les images du code de la route, ce jour là, je fis une multitude d'erreurs, j'étais ailleurs, j'étais perdu dans mes pensées, dans mes doutes et mes convictions.

A 17h, j'étais assis sur un banc, sur le quai presque isolé de la gare. Le train arriva quelques minutes aprés. Je me lève et lorsque je me retourne, je la vois, là, à une dizaine de mètres de moi.
c'est incroyable, inimaginable, nous marchons l'un vers l'autre, trés vite, et c'est elle qui la première prend mon visage dans ses mains avant de m'embrasser furieusement.... un baiser d'une rare intensité qui efface l'erreur de l'avoir laissé seule cet après midi. Le monde n'existe plus, c'est comme si nous étions seuls, entre deux baisers j'entends, comme irréel "i want to make love with you"

Je la prends par la main, et l'entraine dans le train, dans le premier compartiment situé juste derrière la locomotive, j'ouvre la porte, ferme les rideaux alors que le train s'emballe déjà. Nos bouches se retrouvent, elle mord mes lèvres, me serre si fort contre elle, jamais je n'ai connu cela..... sa main descend sur moi, tâte mon sexe par dessus mon pantalon....... elle en gémit lorsqu'elle découvre combien je suis dur pour elle..... alors, calmement, elle descend ma fermeture éclair, ouvre le bouton, et libère enfin mon sexe...... Je suis à elle, ne sachant que faire, que
dire, pourtant elle me parle mais je ne comprends rien, alors, par geste elle me guide, que dis-je, elle guide ma main entre ses cuisses. Reprenant alors un rôle un peu plus actif, je remonte sa robe, et découvre son sexe, nu, déjà mouillé, si mouillé........ elle s'assied sur le rebord du siège et écarte impudique les cuisses..... Mes mains la touchent, mes doigts la pénètrent, la fouille tant
c'est intense, ma bouche l'aspire, la dévore sans retenue, elle gémit, se trémousse, râle, et plaque fort ma tète entre ses cuisses....

La porte du compartiment s'ouvre, je me relève d'un bond pour apercevoir le contrôleur, mais celui ci à déja refermé la porte.......

Elle avance ses mains sur mon sexe, et commence à lentement le masturber, je lui fais comprendre que j'aimerai que sa bouche me donne du plaisir, mais elle s'y refuse, par contre, ses mains expertes me
donnent un plaisir fou, j'ai sorti un de ses seins de sa robe, et je crois que c'est sa vue qui m'a fait me tendre d'un coup et me liberer de ma semence......... je me souviens d'une chose, c'est "ohhhh my god!"

Durant les minutes qui suivirent, alors que le train filait à vive allure sur Toulouse, je suis devenu homme, en m'occupant de son plaisir, de ma bouche et de mes doigts, mais quel bonheur de la voir se tortiller sous mes caresses, de voir son bonheur au travers de sa jouissance............

Nous nous sommes quittés sur le quai à Toulouse, elle me donna 100 francs pour que je puisse reprendre le train en sens inverse vu que je n'étais pas descendu à mon arrêt, elle me demanda mon nom et mon adresse......

Je suis arrivé un peu en retard chez mes parents, et deux ou trois mois après, je reçu une carte de New york, une autre d'Helsinki..... puis plus rien....... aujourd'hui encore, elle est présente en moi, comme un rêve, pourtant, ce fut une réalité........

Par Camille - Publié dans : Histoires de sexe
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